Le 9 octobre dernier à Lyon, la journée Cosmet’In a réuni chercheurs, formulateurs, marques et acteurs du réemploi autour d’un thème porteur : « Les cosmétiques à reconstituer, formules d’avenir ».
Ce rendez-vous a permis d’explorer un nouveau modèle de cosmétique vrac, où innovation, sobriété et circularité s’allient pour repenser la beauté de demain.
Un cosmétique à reconstituer est un produit dont la formule, concentrée et déshydratée (poudre, pâte, galet, bille, etc.), est réhydratée ou reconstituée par le consommateur ou le distributeur au moment de la vente.
L’idée : ne plus transporter d’eau (souvent 80 à 95 % du poids des produits d’hygiène classiques), mais seulement la matière active. Résultat :
Dans le contexte du vrac cosmétique, ce principe ouvre la voie à des modèles de distribution inédits : stations de recharge, reconstitution à domicile, ou production à la demande directement sur le point de vente.
Parmi les innovations présentées lors de Cosmet’In, la technologie NeoCosm, développée par Squarexpert, Tectic et Rheonis, illustre parfaitement cette vision.
Issue d’un brevet commun, elle permet la fabrication automatique et instantanée de produits texturés à partir de concentrés solides, grâce au procédé Powder-Liquid co-Jetting (PLcJ)®.
Ce système associe en un seul geste fabrication et conditionnement : une véritable micro-usine écoresponsable pouvant être intégrée à un point de vente, un lieu d’usage ou même un domicile.
Fonctionnant automatiquement et à la demande, cette technologie rend possible la production quasi instantanée de volumes variables — sans nettoyage complexe, sans conservateurs, et avec des galéniques personnalisables (colorants, arômes, textures…).
Elle préfigure un futur où chacun pourrait disposer, chez soi ou en magasin, d’une cosmétique fraîchement reconstituée, sans emballage intermédiaire et adaptée à ses besoins.
De nombreux intervenants ont exploré les multiples facettes de ce mouvement :
Enfin, Alexandre Lefebvre, associé et CTO de Packtic, est intervenu sur : « Les enjeux de la collecte de données au service de la traçabilité des contenants et de l’activation consommateurs dans la circularité. »
Pour Packtic, le cosmétique vrac ne se limite pas à la réduction d’emballage : il repose sur une traçabilité intelligente et une activation des consommateurs. Alexandre Lefebvre a montré comment la collecte de données peut :
Les cosmétiques à reconstituer annoncent une nouvelle ère : celle de la production distribuée, locale, personnalisée et transparente.
Grâce à des technologies comme NeoCosm et à des solutions numériques telles que Packtic, le cosmétique vrac devient un modèle économiquement viable, écologiquement vertueux et technologiquement stimulant.
Les perspectives sont claires : des produits sur-mesure, sans gaspillage, sans plastique à usage unique, et avec une traçabilité complète. Une révolution douce mais structurante pour les marques, les distributeurs… et les consommateurs !